dimanche 19 septembre 2010

Il est bon de vivre à Berlin!


On dit que celui qui vit à Berlin y revient toujours, que la ville a ce « je ne sais quoi » qui ramène à elle.

Après ces deux semaines ici, modestement, il me semble saisir pourquoi. C'est difficile à dire, c'est une atmosphère, une ambiance qui vous donnent cette sensation d'être chez vous ou d'avoir une place. Ici, il fait bon de vivre. Il est loin le rythme effréné, un peu angoissant, de Paris ou d'autres métropoles. Berlin l'immense a parfois ce petit air de village qui surprend au sortir des larges avenues.

(quartier de Prenzlauer Berg à l'est de la ville)


La ville est ainsi faite que les échappatoires à la vie urbaine sont nombreux : les parcs, grands, sont omniprésents, tous comme les arbres au bord des rues. On s'y promène, paisibles.


(au bord de la Spree, les petites maisons que vous voyez sont des cafés très agréables!)

Nous sommes loin ici des différents clichés ressassés sur l'Allemagne, loin de la rigidité, de la sévérité. Il est encore lourd le poids de l'histoire dans l'inconscient français!

Prenez l'Oktoberfest. Il est difficile d'expliquer la joie, l'excitation liés à l'évènement. Sous un grand chapiteau, au milieu de l'Alexanderplatz (place, soyons honnêtes assez peu attrayante pour les réfractaires à l'architecture soviétique...), des tables en bois sont alignées les unes à la suite des autres. La musique résonne et les Berlinois dansent sur les bancs, les tables. Certains ont le costume traditionnel bavarois.

Ce qui m'a surpris c'est cette joie manifeste d'être ensemble, toutes générations confondues. Elle était communicative, avec mes amis français nous rions, buvions, mangions et dansions séduits par l'ambiance...Qu'ils sont fous ces allemands!

Avec le recul je suis un peu triste aussi. Sûrement parce que je n'ai pas souvenir d'avoir connu une telle sensation dans mon pays!

On dit aussi que Berlin est la deuxième ville turque au monde...ce qui est parfaitement vrai! La taille de cette communauté est assez impressionnante et très visible. Les kebabs döners concurrencent les stands de curry wurst (saucisses au curry) et donnent à un certain nombre de quartiers cet air de Quillotière, qui me les rendent sympathiques.


(moi et le Kebab qui vous dit que j'ai même pas pleuré :p)

Si je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer nombre de nouvelles personnes, je profite de ce temps pour connaître davantage les autres étudiants français de Sciences Po partis avec moi. C'est bon de découvrir qu'il existe autour de soi des gens que l'on ne connait pas encore mais avec qui l'on peut partager!

Et malgré la difficulté de la langue, malgré des recherches de chambres peu concluantes, tout va bien. Je me suis découvert un optimisme et une confiance que je ne me connaissais pas!

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